Dans la liste des choses à faire absolument avant de partir, il y a bien sûr mettre ses vaccins à jour, voir un dentiste, appeler nos amis du centre des impôts, faire suivre son courier, renouveller sa carte bleue, etc. Parmi cette liste passionnante, il y a un élément qui donne déjà un avant goût du pays dans lequel on va aller: la demande de visa. Pour ma part, j'ai besoin avant de partir d'un visa russe, un mongol, et un chinois.
Dans quel ordre procéder? Certains sont valables trois mois après la date d'émission, d'autres uniquement pour la période indiquée sur ce cher (à tous les sens du terme) petit bout de papier collé au passeport. Finalement, l'ordre qui s'est imposé est le suivant: Mongolie, Russie, puis finalement Chine.
Pour la Mongolie, après renseignements sur leur site internet, puis au téléphone auprès d'un envoyé plénipotentiaire de l'ambassade un peu blasé, j'ai eu l'agréable surprise d'obtenir ce précieux sésame le plus simplement du monde: dans ma boite aux lettres, et dans un délai qui fera palir toutes les autres chanceleries: 3 jours ouvrés. La partie mongole du voyage s'annonce bien.
Le cas de la Russie est beaucoup plus amusant. Il faut en effet être vraiment très motivé pour avoir un visa russe. Pas de visa par correspondance, il faudra donc trouver une autre solution. Kanogwan habite bien juste en face de l'ambassade, mais avec la queue tous les jours devant leur porte, et sans l'assurance qu'ils acceptent qu'elle dépose mon dossier à ma place, il faut donc faire appel à SOS-Visas-Company, des gens qui apparemment sont introduits dans les milieux autorisés (enfin j'ose espérer avec le prix qu'ils demandent), et qui en fait ne font jamais que le boulot à votre place. Pratique tout de même quand les ambassades ne sont ouvertes que quand vous bossez (et surtout: pas vraiment le choix).
Si vous voulez un visa russe, il vous faudra aussi une attestation d'assurance. Vous ne croyez quand même pas que les russes vont vous soigner, non? Que néni, ils vous renverrons direct au bercail, avec votre assurance. En tout cas, eux veulent être sûr que vous êtes prévenus avant de partir. C'est jusqu'à présent le seul pays au monde que je visite qui demande de genre de document pour l'octroi d'un visa. Même le Laos ou le Lesotho, pas vraiment connus pour l'efficacité de leur services de santé, ne l'ont exigé. Heureusement, un petit coup de téléphone au service assistance de Visa Premier a résolu ce problème.
Pour un visa russe, il vous faudra ensuite une "invitation" et un "voucher" pour votre séjour. Vieux reste de stalinisme sans doute puisque tout le monde sait que cette invitation est fictive. Le prix, lui, ne l'est pas. Après tout, à quoi sert un visa? A faire entrer des devises dans un pays qui en a besoin, alors on ne peut pas les blamer, même si là ils poussent le bouchon un peu loin. Me voici donc avec un beau programme détaillé pipo pour la russie (jour1: musée, jour2: visite de magasin de souvenir, jour3: repos!, jour4: visite de palais... le tout pour 31 jours à St Pétersbourg). Malheureusement, l'ambassade ne délivre que des visas de 30 jours, pas 31. Même pipo, le programme ne convient donc pas. Il faut donc retéléphoner en russie pour que l'agence de voyage qui m'a fait ces papiers corrige, et me refaxe le tout. Me voilà prêt pour obtenir mon précieux visa, valable uniquement pour mes 30 jours. Interdiction de venir avant (de toute façon je ne compte pas arriver avant et attendre à la frontière que la barrière veuille bien se lever le 13sept à 0:00AM), et surtout interdiction de rester après (sinon c'est le goulag ou les mines de sel, ou la Tchéchénie?)
Bien sûr, une fois en Russie, il ne faudra pas non plus oublier d'aller se faire enregistrer auprès des autorités dans tous les lieux où on passe plus de trois jours. On ne sait jamais, il ne faudrait pas qu'ils perdent votre trace. Très accueillant, l'administration russe...
Heureusement, les personnes en Russie que j'ai contactées jusqu'à présent (agence pour le visa, ou via Hospitality Club) ne sont pas du tout à l'image de leur administration: très sympas et toujours près à aider. Il me tarde d'arriver à Saint Pétersbourg et de traverser cet immense pays, à la rencontre de ses habitants.
Finalement, il reste les chinois. Il y a un consulat à Strasbourg, et le visa peut être fait en une journée là-bas. Merveilleux, je ferai tout ça après avoir monté des armoires et défait mes cartons à Mulhouse début septembre.